MURAïE Comédie burlesque et installation murale

Dans la rue, un tas de décombres.
Deux ouvriers s’activent pour déblayer et trier ce fatras d’objets en tous genres.
Soudain, ils se prennent à un jeu de construction. De surenchères en supercheries, ils s’approprient les objets et chacun d’eux s’invente son « petit chez soi ».
Progressivement, deux habitations de fortune se déploient devant le mur : Le tas devient habitat.
Ils y jouent à voisiner et fantasment un mode de vie puis peu à peu, les passions s’aiguisent et les entraînent dans l’excès et la folie.
L’absurdité de leurs comportements finira-t-elle par leur nuire ?

C’est l’histoire de gens simples qui s’échappent de leur travail et s’inventent une vie meilleure l’espace d’un instant. Leur naïveté alimentée par leur désir d’accumuler et de posséder des choses les métamorphosent.
Confrontés aux enjeux de territoires, aux nuisances de l’autre, aux malentendus, ils rivalisent d’ingéniosité pour en avoir plus que l’autre.
Leurs réactions instinctives nous renvoient à l’absurdité humaine face à la nécessité de vivre ensemble.
Dans cet état d’enfance, de découvertes et d’invention, ils embarquent le public dans un joyeux délire, pour finalement le prendre à contre pied.
De gouttes d’eau en débordements, leur monde imaginaire s’écroule tel le château de sable effacé par la marée.
Le burlesque engendre le chaos et l’enchantement.
Quand le rêve se termine, l’homme se réveille.

2005, je rentre d’une tournée en Bosnie-Herzégovine, pays encore marqué par les stigmates d’une guerre ethnique qui s’est achevée en 1995.
Les murs témoignent de ce qui s’est passé et l’humanité ressort des décombres.
Là-bas, je comprends que des « bons voisins » se sont subitement affrontés, l’un allant brûler la maison de l’autre et massacrer sa famille.
À partir de là naît l’envie de se pencher sur cette histoire de voisinage, de comprendre comment deux personnes peuvent passer de la relation la plus cordiale vers le déchirement le plus total. Ce thème résonne particulièrement aujourd’hui quand le repli sur soi et l’érection de murs aux frontières reviennent comme phénomènes de société... Yano BENAY

  La presse en parle

Vous croyez que je vais voir que des machins intellos avec du texte ? Ben non. Je vais voir aussi des clowns au cordeau qui disent pas grand chose mais suggèrent bôcoup.
Une histoire de murs qui font aïe.De la récup à gogo.Deux personnages.
Des portes fantoches.
Une magnifique proposition qui questionne avec humour la propriété, la limite, la frontière, le seuil.
Les risques de l’embourgeoisement et du quant-à-soi.
C’est réglé comme une montre suisse.
Cela nous rappelle encore et encore la nécessité absolue de la fraternité et de l’accueil des voisins.
Des jeux de passe-muraille absolument réjouissants.
Et une réplique (bon ok, y’a un peu de texte hein) qui m’emballe carrément : "Va te laver, communiste !"
Du burlesque tout en finesse.

Article suite à notre programmation par La Loggia

Article suite à notre programmation par Le Garage Théâtre

Créé et interprété : Yano BENAY et Frédéric REBIERE
Mise en scène et direction d’acteur : Paola Rizza
Régie : Nicolas HERGOUALC’H en alternance avec Fabien GAUMET
Contact diffusion : Yann GUILLEMOT - yann@lautreproduction.fr - 0601842401

Coproductions :

  • L’Atelier Culturel, Landerneau, 29
  • CNAREP Le Fourneau, Brest, 29
  • Réseau RADAR (Arts de la Rue en Bretagne)
  • CNAREP Atelier 231, Sotteville-lès-Rouen, 76
  • Coopération Brest-Nantes-Rennes et « Itinéraire d’artiste »
  • Pôle Culturel Le Roudour, Saint-Martin-des-Champs, 29
  • Ville de Saint Hilaire de Riez, 44 (La Déferlante)

Avec le soutien de la ville de Brest, le Conseil Départemental du Finistère, la Région Bretagne et la DRAC Bretagne.

Cette création a bénéficié du dispositif "Itinéraires d’Artistes"-Coopération Brest/Rennes/Nantes

Teaser réalisé par Tydeo lors des représentations au Festival Les Rias à Quimperlé les 27 et 28 août 2021 dans le cadre du parcours professionnel Plein phare sur la Bretagne


Crédits Photos : Nicolas Hergoualc’h