BOUFFONS
Bouffer : gonfler, augmenter de volume...A quelle heure on bouffe ? Son travail le bouffe !
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Note d’intention
Au départ, des heures à tuer pendant ce temps surréaliste du grand confinement et la lecture de "Cochon, Voyage au pays du vivant" de Eric Orsenna. Ce livre parle des origines de l’animal, de sa symbolique, de ses similitudes avec l’homme, de sa production, de sa surproduction, de sa superproduction, de son goût, de sa chair, de notre besoin de protéines dans notre alimentation, des maladies, des virus, des bactéries, des chauves souris, de la méthanisation, de la Bretagne, de l’équation à résoudre pour nourrir la planète, où nous sommes de plus en plus nombreux, trop nombreux peut-être ?
Au final ce qui retient notre attention c’est la folie du monde, l’absurdité de son organisation, le vortex dans lequel l’humanité semble être aspiré, hors de tout contrôle.
Enflé par l’orgueil, l’homme moderne croit tout maîtriser, il tire sur l’élastique de sa puissance illusoire jusqu’à ce que cela lui revienne en pleine figure.
Il accumule, se gave, enfle. Il est bouffi par la vanité. Il avance vers on ne sait quoi.
Perte de sens… Perte d’humanité ?
Mieux vaut rire de notre civilisation de plus en plus folle, de plus en plus tragique où prévaut le « J’ai donc je suis ».
BOUFFONS traite un thème actuel et en explore la veine comique pour mettre en exergue la modernité et ses dérives, la richesse et ses exubérances, l’abondance et son absurdité.
Est-ce vraiment la fin de l’abondance ? Est-ce vraiment la fin ?
Le bouffon dit la vérité au roi et sa folie recèle des éclairs de lucidité.
Synopsis
L’espace évoque un chantier.
Un échafaudage est adossé contre un mur.
Deux ouvriers s’y aventurent pour poser un grand panneau : Ici prochainement... VOTRE CITE IDEALE !"
Forcément, des difficultés se présentent.
Confrontés à des matériaux qui s’accumulent, des matières qui débordent, des éléments dans lesquels ils s’emmêlent, ils perdent le sens de leur travail qui vire à l’absurde.
Poussés dans leurs retranchements, ils dépassent leur condition d’ouvriers en bouffonnant le monde qui les gouverne.
Ce chantier surréaliste est un monstre qui les submerge et qui les dévore.
Exténués, au bord du gouffre, ils veulent en finir.
Ils s’allient et se révoltent pour engager une lutte contre cette matière/monstre.
Ils transcendent alors cette oppression dans une joyeuse fête et embarquent le public avec eux.
Pour la troisième fois consécutive, nous tirons le fil du mur !
Cet espace vertical et ce qui s’y déroule proposera une allégorie d’un monde en déliquescence.
Deux ouvriers, dans un univers visuel et esthétique fort et une partition physique exigeante ;
Une dystopie burlesque qui questionnera la folie du monde et les aberrations de son organisation, la surproduction, l’abondance et son absurdité.
Dans une civilisation qui a perdu le sens et la raison, comment trouver la force de changer ?
Comment trouver le goût de la révolte et dire NON !
Face à l’hubris de notre société « moderne », comment renouer avec l’art de vivre ensemble ?
Dans cette nouvelle création, nous voulons proposer une poésie du désordre : De l’aliénation à la libération, du terne au joyeux coloré !
Au point où nous en sommes, tant qu’à faire, soyons optimistes !